Photographe de Prises de Vie
Photographe, Passionnément...
PHOTOGRAPHIER
La peur d'égarer les émotions qui enrichissent la vie.
Partager pour se rassurer, se convaincre face à ses fragilités,
Partager pour témoigner des merveilleux moments d'être vivant.
Quand on sent, écoute, goûte et touche, quand on rencontre et s'enrichit.
Et toujours envie d'être .
PHOTOGRAPHIER
Pour ne rien manquer et ne rien perdre, jamais de sa vie.
Je suis issu d’un Pays riche par sa diversité, aux confins du Périgord, du Limousin et de l’Angoumois.
Il est de calcaire, d’argile ou de granit, il est de haies, d’étangs de rivières et de ruisseaux, de collines, de plaines et de forêt en quelques dizaines de kilomètres. Il émerveille.
Une langue commune, l'Occitan, ce patois limousin fleuri et chaleureux.
Les émotions sont au bord des chemins et aux détours des villages, dans les mains et sur les visages.
Je capture ces instants.
A l’incessante rencontre de la vie telle qu’elle est vraiment, j’ai aimé la nature, le patrimoine bâti qui laisse une trace tactile, les savoir-faire embarquant vers les savoir-vivre.
La richesse de chacun, voilà la véritable émotion, voilà la culture sociale éminente avec ses différences.
Les belles découvertes existent toujours, je les multiplie.
Le récit photographique me passionne.
La lecture du cliché, cet l’instant où l’imagination crée tout un monde, c’est sa liberté née de son intime préférence. C’est un espace de bonheur et de profondeur absolu.
Des mains usées de travail, des rides qui ont sué sang et eau, des échines qui ont bravé le temps et l'angoisse, des plis qui ont pleuré ou tant aimé.
Encore la vérité de ceux qui ont sillonné la terre pour en tirer leur substance, je témoigne.
Chacun porte son histoire, les valeurs existent vraiment quand elles sont partagées et transmises.
C’est mon dessein.
Jean-Christophe Laforge
"Prises de Vie".
Le récit photographique, la lecture d’un cliché avec des mains qui ont travaillé, des rides qui ont transpiré, encore des yeux qui ont pleuré ou tant aimé, des échines qui ont bravé le temps et les inquiétudes.
En somme la vérité des « gens de terroir », ceux qui sillonnent la terre pour en tirer la substance, toute la simplicité, la faconde qui les accompagnent.
Je suis issu de familles qui pour l’une travaillait la terre, et pour l’autre travaillait le bois, je me souviens du courage qui y était attaché, du labeur qui en découlait. C’est un profond respect que je ressens à cet égard, de la fierté d’avoir reçu ces valeurs.
Chacun porte son histoire d’homme.
Une vie simple passée dans le temps, un temps qui appartient à chacun, comme tout le monde, mais comme personne d'autre.
Ces gens de terroir, ces gens d’honneur, souvent livrés à eux-mêmes, acharnés à nourrir leur famille et le peuple à travers l’histoire, en des temps réputés si difficiles, ce sont de grandes histoires de simples gens fascinants.
C’est tellement compliqué de rester simple, que je suis subjugué par ceux qui savent le rester.
Alors je vais inlassablement à leur rencontre.
Passent, passent, les hivers blanchissent tout.
La photographie ou ces instants indicibles révèlent une émotion lumineuse
qui prend naissance au bout du jour, à la naissance de l'obscurité.
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LES PETITES HISTOIRES.
Chez Pépé et Mémé
La ferme est à la limite de Haute-Vienne, en plein pays granitique avec les rochers à fleur de pré, fendus de "rigaillous" gardant une humidité salutaire l'été, pour conserver une bonne herbe pour les vaches, le pays des genêts à faire la litière, en autres, le pays aussi des vipères rouges que l'on trouvait facilement quand on gardait les vaches aux "Loges", le chemin le plus long pour aller les faire paître. "Coireaud" et "Les Vergnes", c'était de la rigolade, on y était en 20, 30 minutes. Entre 1960 et 1970, c'était mes vacances à moitié avec mes autres grands parents de l'autre côté de la commune, ceux qui l'un travaillait dans sa loge à faire des cercles, des fagots, des marquants et surtout de la latte, et elle qui était couturière du hameau de Nanteuil.
La ferme du dessus était traversée par une petite route, la partie à gauche avec la maison, la chaudière où la mémé faisait cuire les pommes de terre et les topinambours pour les cochons, on y faisait "marende" (Goûter de 4 heures). L'odeur était tendre et chaude, aujourd'hui belle et aimante comme grand-mère, les poules tentaient d'entrer picorer les patates qui sortaient de la cuve sans doute pour les mêmes raisons, un vrai dessert. La chaudière était au bout du bâtiment, au bord de la route, c'est là que quelques voisins arrêtaient leur vélo pour bavarder un peu. Le hangar devant la maison, en dessus de la mare si mystérieuse à l'entrée du petit potager. Cette mare enfoncée dans sa verdure épaisse, la source captée et identifiée par son bâti circulaire en pierre là où grouillaient têtards et autres bestioles peu visibles mais bruyantes à notre approche, effrayante aussi car si colorée d'épaisseurs végétales que l'on ne voyait pas le fond et on n'imaginait un abîme. Plus haut, derrière le hangar des outils agricoles, le jardin des conserves, haricots, petits pois, et pommes de terre bien sûr, plus grand, plus rébarbatif car à la saison cela signifiait équeuter, écosser, des travaux que je ne goûtais guère. A l'autre bout de la maison le couderc, l'espace où l'on sortait les cochons au pré en fin d'après-midi, en passant par le sentier derrière la maison, c'est le premier plan gauche de la maison, car il s'agit là de l'arrière de la ferme avec son chemin qui mène aux champs du haut. C'est là qu'il existe encore un appentis où mon grand-père faisait une brève sieste sur des sacs en toile de jute derrière la faucheuse qui stationnait là. Plus tard, il changea de site en montant sur la route de Champniers-Reilhac, à seulement 50 mètres, où il faisait son bois l'hiver et où il avait un abri, comme une loge.
A droite de la route il y avait les 2 étables avec la grange au milieu, paille et foin y étaient stockés sur le chambaras pour distribuer directement dans les crèches. C'est là que je tentais de traire à la main comme mon oncle et mon grand-père. Il y avait bien sûr des limousines mais pas seulement, 2 normandes dont je me souviens du nom de l'une, la Brune, les veaux étaient derrière les vaches attachées au mur, et il était impossible d'imaginer les détacher pour les mettre sous la mère tellement ils étaient empressés et puissants. Cette odeur d'étable, de litière souillée et de lait sentait si bon, elle m'est restée aussi. Qu'il y faisait bon l'hiver.
Une cour, et puis un atelier, une espèce de forge pour réparer le matériel mais aussi un pressoir à vin et un autre à pommes qui ne fonctionnait plus depuis longtemps, personne ne fréquentait vraiment ces petits bâtiments en été. A l'extrême droite au premier plan, ce sont les toits à cochon, 2 ou 3 animaux qui faisaient un peu peur, la corpulence et le grognement ne m'invitaient guère à m'approcher dans mon plus jeune âge. Seule la responsabilité de mener les gorets au couderc m'obligeait à surmonter ma réticence, j'ouvrais et reculait vite, ils connaissaient le chemin, une trentaine de mètres tout au plus.
Au coin des toits à cochons, le sentier faisait le tour des étables des vaches par l'arrière et allait chez le seuls voisins avec qui la famille était fâchée, les terres et les intérêts mitoyens avaient fait leur oeuvre. A l'entrée de ce sentier tout en bordure, un noisetier inoubliable, qui aujourd'hui encore me fait planter cet arbre à chaque terrain où je puisse le faire, c'est vrai. Le goût des noisettes fraîches m'est resté de cette époque extraordinaire, parce que c'était l'enfance insouciante, toute une famille harmonieuse, avec toutes ses composantes, cela dure environ une quinzaine d'années en général, avant d'endurer les premières disparitions. J'avais même un arrière grand-père qui sortait un morceau de chocolat noir de son tiroir en bout de table quand j'allais le saluer dans la partie haute de la maison, là où mon oncle et ma tante, qui ont continué l'exploitation de la ferme, ont pris place à sa disparition, laissant les grands-parents dans la partie centrale de l'habitation.
Un peu comme les terres et leurs cultures, les générations s'inter-changeaient l'habitat au gré des générations et du chef d'exploitation si j'ose dire, puisque c'est le fils de la ferme qui reste qui occupe le dernier espace occupé par le disparu le plus récent. De fait, là encore, c'est un témoignage du dernier exemple en la matière, d'abord parce que cette ferme était si petite que personne ne peut en vivre aujourd'hui, et puis mon oncle n'a eu que ma cousine germaine, qui s'est destiné à d'autres projets de vie que l'élevage et la culture harassante des terrains granitiques du Périgord Vert.
Je me souviens des après-midi que nous passions à mener les vaches aux prés, de ses premiers émois d'adolescente précoce, beaucoup plus qu'un garçon comme moi, d'autant qu'elle avait un an de plus, quand elle écoutait à la radio le hit parade et chantait à tue-tête "Que je t'aime" en duo avec Johnny au transistor Radiola, qu'elle sortait devant la maison seulement, pour ne pas l'abimer, à l'heure du retour de garder les vaches.
Mon grand rêve, je le réalisais assez tard dans l'âge, quand enfin on m'autorisa à conduire les 2 limousines attelées tirant la charrette gorgée de foin, ces bêtes qui répondaient au doigt et à l'oeil, enfin plutôt à l'aiguille, ce long bâton que l'on tapait au milieu du joug pour leur rappeler d'être attentives au chemin qu'on leur montrait de prendre. C'était autre chose que de ramasser chaque épi de blé derrière la faucheuse ou quand on chargeait les gerbes. Le meilleur et le pire pour moi, mais le meilleur ne dura pas longtemps, le premier tracteur arriva, ce fût quand même une attraction et une source d'intérêt, mon grand-père avait déjà disparu, victime d'un accident qui dégénéra en lui faisant monter un caillot de sang au poumon, une lourde roue en fer de la faucheuse lui était tombée sur le pied e la démontant, provoquant un hématome mal soigné en pleine moisson. Et ce ne fût jamais plus comme avant.
La solitude vous tombe dessus, c'est votre compagne par exigence, elle ne dit rien, jamais, elle vous accompagne pourtant vous ne l'avez pas appelée. Qui aime la solitude si ce n'est que pour un moment choisi? Dans un monde comme le nôtre, moderne, rutilant, c'est un fond duquel il est difficile de sortir. Dès lors qu'on échappe aux normes d'une société en mouvement permanent, gérée par le goût du pouvoir particulièrement nourri par l'argent. On est vite écarté dès lors qu'on ne rentre pas dans le rang, échappant aux standards commandés par les maîtres de la communication. Plus personne pour vous tendre la main, vous faites pâle figure...
Les écartés du travail ou de la famille sont rapidement pris dans la tourmente où seule la solitude s'assoira à vos côtés, et vous accompagnera dans vos cauchemars, ne vous laissant jamais vraiment serein et enfoncera son clou chaque jour un peu plus. Le monde brillera toujours plus pendant que vos jours s'assombriront inéluctablement. Ceux qui tendent la main, ceux qui baissent la tête, ceux qui ont besoin de vous sont nombreux. Ne restez jamais indifférent, sourire, bonjour, regard, sont des actes généreux qui réchauffent au cœur de l'hiver qui arrive. Quand le soleil manque, vous pouvez le remplacer. jcl
Merveilleux printemps, merveilleuse lumière, le seul temps où on aime voir défiler les années parce que c'est une nouvelle naissance. On se sent revivre, tout est faste, le soleil donne de nouveau et ravive les couleurs de la vie. Nature forte, qui au sortir de l'endormissent de l'hiver, va renaître, créer la substantifique moelle qui fait pousser l'éternité.
Une ferme ancienne toujours habitée, sur son promontoire, en haut du village qu'elle voit s'éveiller chaque matin. Le cultivateur l'est toujours malgré son âge, il se lève encore dès le lever du jour. Il veut laisser le temps filer, lui reste à son époque, un brin de confort en plus. Son environnement ne bougera plus, il a l'impression de ne plus vieillir comme ça. Seules les tourterelles ont disparu de la cage suspendue, les vaches aussi ne sont plus dans l'étable. C'est bien là son plus grand regret.
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L'étui est assorti aux chaussures ou les chaussures à l'étui. C'est selon, mais c'est l'intérieur de l'étui qui va s'assortir aux chaussures parce que c'est bien l'extérieur des chaussures que l'on voit en premier et que l'on remarque d'abord. C'est l'apparence qui est mise en avant bien avant que le musicien n'ouvre l'étui pour jouer de son instrument et délivrer son talent de musicien que l'on n'imagine pas immédiatement et ce que les chaussures ne vont pas amener à croire ...non plus. Sauf que, avant qu'il n'ouvre l'étui, on se doute, par sa forme, qu'il s'agit bien d'un violon et que celui qui le porte sait en jouer, d'autant qu'il a des chaussures bleues qui vont bien à un joueur de violon et seulement à celui ci car c'est bien un artiste et seul un artiste peut porter des chaussures bleues. Imaginez un gendarme avec des chaussures bleues! Alors que son costume est lui même bleu par ailleurs et jusqu'à son pseudonyme en forme de quolibet: "Voilà les bleus"! Ce n'est pas toujours le cas, si on en revient à la forme et à sa couleur. Chacun porte une personnalité bien enfouie, mais pas le joueur de violon qui porte étui et chaussures bleues. On le démasque vite, mais souvent c'est son jeu et l'auditoire qu'il recherche au gré de son accoutrement. Il faut bien vivre et le bleu est source d'harmonie fût elle musicale et rémunératrice. Sur le pont des amoureux à Paris, il faut au moins jouer du violon et bercer les sentiments de douces vapeurs bleutées pour consacrer son amour pour la musique. Un violon d'Ingres s'y prête forcément.
La charrette démembrée n'a pas fière allure. Que fait elle ici, au milieu du pré, comme une âme en peine. Il n'y a pas là matière à en faire un décor. Le cultivateur qui s'en est servi le dernier n'est sûrement plus de ce monde. Il a disparu comme cet indispensable outil de transport. Le cheval non plus n'a plus mal aux pattes. Alors il est bien triste de montrer ce squelette alors que seulement la fabrication d'un tel assemblage en bois était un art, le charron un métier nécéssaire dans la ruralité mondiale. Un savoir-faire qui a quasiment disparu. Respectez les charrettes, ne les exhibez pas sous un profil qui donne à notre récente histoire un souvenir délabré. Allez il faut bien en rire.
Une femme au hasard d’un hameau perdu du Périgord Vert, comme toujours, je m’arrête pour la saluer.
Je parcourais la commune de mes grands-parents pour m’imprégner de nouveau de ce terroir que chéris tant.
Je sortais d’un chemin de pierre que je ne connaissais pas , parti à l’aventure d’un recoin de campagne vierge pour moi, et j’arrivais dans un hameau où je vis cette femme qui n’avait pas vu de voiture depuis un sacré moment, surtout sortant de ce chemin utilisé seulement par les tracteurs, bien qu’il n’y an avait plus vraiment non plus, ce hameau n’étant habité que par des anglais en mal d’authenticité et de maisons devenues résidences secondaires par les descendants des paysans d’autrefois.
Je m’arrêtais donc saluer cette femme, et pour me donner une posture je parlais de mon origine et celle de mes grands-parents. Mon passeport éclatait du coup aux yeux de cette femme qui, se mit instantanément à me parler de ma mère, de mon père avec qui elle était allée à l'école et puis de mes mémés et de mes pépés, ce qui m’emplit d’émotion, ce que je recherche avec gourmandise.
Au détour d’un chemin, comme ça, je confirmais toute ma démarche nostalgique au travers des survivants d’une époque qui me permet de revivre un peu mon enfance et son innocence.
C'est sûr, le vélo est là depuis longtemps...les roues sont à plat. Et la marmite, elle, elle séchait après la "vaisselle" ou déjà elle décorait le pas de porte. C'est du décor, il y en a 3, c'est même la collection. Le banc, je pense que c'était pour attendre un voisin qui passe, un voisin pour parler du bon vieux temps. Ah le bon vieux temps, il est parti lui aussi faire un tour. Pourvu que ce ne soit pas un tour de con, et qu'il fasse croire encore qu'il reviendra, alors qu'il ne reviendra jamais, parti sous d'autres latitudes, d'autres lassitudes même, tellement ce bon vieux temps semble révolu. Quand les voisins voisinnaient, quand on pouvait compter sur son prochain des fois qu'on soit dans la peine. Le bon vieux temps de l'entraide et de la fraternité quand les travaux agricoles étaient trop pénibles à assumer tout seul, les foins, les moissons, mais aussi quelques festivités nourricières dont on aimait à offrir quelques boudins quand on tuait le cochon, quelques bonnes bouteilles de bourru quand c'était les vendanges, et les chataignes quand on en faisait de la farine ou bien encore des fruits chauds pour les bonnes veillées hivernales chez les uns; chez les autres. Au bon vieux temps disparu.
Il est rentré du champ, fourbu, il fait si chaud aujourd'hui, il est en nage. Mais il faut encore soigner les bêtes pour la traite. Il a posé son vélo devant la grange et fait tomber du foin du chambarras. La porte est restée fermée car le peu de fraîcheur de l'étable est agréable alors que sa femme vient à peine de rentrer les vaches du pré. Il faut encore mener les veaux sous les mères et la journée va encore durer de bonnes heures.
Posée là sous la protection de cet arbre centenaire comme pour vivre encore
alors que le temps s'est arrêté depuis des lustres déjà.
On regarde avec nostalgie l'histoire de nos grands parents paysans au travers de ce tombereau.
Ce fût un outil indispensable tiré par un cheval ou des vaches quelquefois,
ce qui ajoute une touche de belle humanité servie par des animaux de bonne compagnie.
Le patron est parti, harassé et dépité par les mesures anti-tabac et les taxes de plus en plus fortes sur l'alcool et le commerce. Il tenait le bistrot depuis des années et des années. C'était un café particulier. Je me souviens être entré une fois avec cette impression de mélancolie diffuse mais prenante. Assis à une table, un homme dans un chaise roulante, ventripotent, le t-shirt remonté au dessus de l'abdomen, bien imprégné d'alcool, un autre homme au fond de la salle, bien atteint lui aussi, moitié endormi, la tête dans les mains, un autre encore qui parlait de ses ennuis conjugaux, sa femme partie avec un jeune, lui sans emploi, sans beaucoup de ressources, tenant fébrilement sa énième bière. Dans cette atmosphère un peu glauque, le patron est alors allé chercher son accordéon et a joué quelques morceaux de belle musette, histoire de changer les pensées de ces 3 hommes égarés dans leurs peines et dans la boisson. Des petits airs de rien, mais de quoi donner à ce qu'ils étaient venus trouver, du réconfort, quelqu'un avec qui partager un peu de chagrin, quelqu'un qui écoute, au moins. C'est le rôle important d'un bistrot de campagne, une porte que l'on peut pousser sans risque de déranger. C'est le bar de l'accordéon, c'était...IL existe toujours mais l'accordéoniste a lui aussi de la peine, il ne joue plus à ses clients la musique qui disait: "pose ta tête sur mon épaule et dis moi ce qui ne va pas". La place du bistrot dans nos vies est quelquefois un pilier social. Eux aussi disparaissent sans compter. Tout s'en va, L'humanisme en prend un coup dur.
Contrit, il retourne à ses études. Il s'est fait éconduire, un petit coup de sabot d'Hélène pas mité du tout et demi tour il s'en retourne. Elle est pas facile Odile. Elle a ses jours et chaque tour est souvent un four. Âne ma soeur Âne ne vois tu rien revenir dit la cadette à sa benjamine la gamine Colombine, en voyant revenir son frère Nigaud au bercail? Il n'est pas encore d'âge à faire tant d'ambages, il lui faudra se mettre à la page sans remue-ménage. Le poil brillant ne reflète guère son peu de tempérament, il a beau faire le ver luisant, c'est peu bandant que le retour se faisant tout en ondulant et presque en rampant.
Un petit étang et un bateau. Ce n'est pas un bateau au long cours, non, mais certainement une embarcation à qui il manquait son élément, l'eau. En effet, on fait vite le tour de cette pièce d'eau, une barque suffirait, en 10 minutes la boucle effectuée. Alors, il faut se prendre à imaginer un capitaine abandonné, ramenant l'esquif près de ses terres, et où derrière son gouvernail il fait son tour du monde quand l'envie lui en prend. Il brave les océans, combat les tempêtes, mais découvre le monde, imagine d'autres territoires colorés aussi fertiles que ses rêves, des femmes sublimes, des enfants bruyants et excités, des forêts remplies d'oiseaux aux chants exotiques, des plaines immenses et des montagnes éxhubérantes, et un goût de vivre avec chaque jour une découverte incroyable. Mais le capitaine est là depuis toujours, né dans son limousin âpre et sur comme le granit, quelquefois si sombre qu'il en a mal au moral. Ce bateau, il l' a construit avec sa cabane effondrée, celle où déjà il partait dans les tribus africaines, apprenait des langues incroyables pour mieux partager. Il le cache un peu ce rafiot, on ne lui voit que le bout de la proue, mais il lui reste le vent en poupe, ce vent de songes qui l'emmènent si loin de nous. il aime tant voyager. Il ne connaît vraiment que ce Limousin qui l'a vu naître, où ses parents paysans n'ont eu de cesse que de le faire rester à cultiver leur lopin de terre, si beau tout de même et sauvage, pour ceux qui ont eu la chance de pouvoir comparer. Bon voyage, Armand, tu diras bonjours aux australiens quand tu passeras chez eux.
Je suis arrivé devant la porte, elle était fermée comme les volets. J'ai pensé que Roger était souffrant et qu'il était chez sa fille un peu plus haut dans le hameau. A 83 ans, la santé est aléatoire, c'est pourquoi il ne répondait pas au téléphone ces derniers jours quand je voulais prendre rendez-vous. Son métier de feuillardier est devenu rare au pays des feuillardiers, et je voulais faire un petit reportage sur ce savoir-faire limousin très répandu sur le territoire des Monts de Chalus autrefois. La porte fermée, je m'avançais un peu plus loin sur la droite de la demeure pour aller jusqu'à la loge, à 50 m. Tout était en place, il y avait le ban bien entendu fraichement utilisé, des marquants fabriqués il y a quelques jours, enfin l'ambiance habituelle de quelqu'un qui vient de partir à une autre tâche. Pourtant l'herbe est un peu haute autour, c'est inhabituel. Je remonte dans le hameau pour prendre des nouvelles auprès de sa fille quand je rencontre Yvonne, la doyenne à qui je demande si Roger était par là. Et Roger est parti il y a une quinzaine, le jour de ses 83 ans, pour toujours, vaincu par la maladie. Jusqu'au dernier jour il a fait les mêmes gestes, au pays du châtaignier, la matière qui l'a rendu passionné et heureux.
Elle était partie au champ, son grand jardin, partie chercher un chou -fleur, quelques raves et des carottes. Elle avait un peu de temps devant elle, il était tôt. Alors elle est passé au cœur du hameau, son bout de champ se trouve de l'autre côté, et elle s'est dit que cela faisait quelques jours qu'elle ne s'était pas arrêtée voir son amie d'enfance, là derrière cette fenêtre. Elle s'est dit que ça lui ferait du bien de parler un peu, d'échanger quelques nouvelles, bavarder un peu, se dire qu'on est encore là, profiter des souvenirs en commun pour se les raconter avant qu'ils soient orphelins, sait on jamais quand on approche les 75 ans. C'est le moment de prendre son temps, car les souvenirs portent plus loin quand l'avenir est derrière comme on dit. Le rythme quotidien a baissé, on se sent moins concerné par les obligations, d'ailleurs elle n'en a plus. Un petit hameau tranquille qui vit comme autrefois, un peu comme autrefois. On voit moins de vélos accotés à un puits, et aussi de personnes qui aiment à perdre du temps en flagrant délit de fraternité. Elle reprendra son vélo, ira chercher ses légumes et au retour repassera devant la fenêtre en faisant un petit coucou à son amie qui l'attendra à passer.
Il s'insinue quelquefois chez vous de drôles de personnages, des petits lutins, gnomes ou quoi encore, qui se cachent dans vos plantes vertes et vous observent, engoncés dans leur costume de confusion. Ils se figent dès que vous portez les yeux sur eux, ils seraient des bibelots que vous auriez posés là, ils aiment la compagnie, mais ont quand même peur de vous effrayer, ils veulent rester encore et vous comprendre. Ils se voient en vous alors que tout les différencie de vous ou presque. Un nez, une bouche, certes, des oreilles, des pieds et des mains, oui. Des pieds et des mains pour s'insinuer chez vous, c'est ça leur dessein. Je ne savais pas vraiment si les contes que j'avais écoutés autrefois pouvaient se révéler être la réalité, en passant devant cette plante grasse, un petit frémissement me fît retourner immédiatement. Un petit fou vert et non pas chou fleur, je vous parlait de plante grasse, se calait contre celle-ci. J'ai fait celui qui ne l'avais pas vu, j'étais heureux d'avoir un peu de compagnie, je me demande si je ne vais pas les inviter à déjeuner, ils se couchent tôt, le repas du midi est plus adapté à faite bonne connaissance. Combien sont ils, où habitent ils, quelle est leur langue, pourra t'on se raconter de bonnes blagues et rire de tout et de rien. J'ai envie de nouveaux amis, de colorer mes journées, de penser à autre chose, de trouver de nouveaux chemins, j'ai bien envie de changer de vie.
Cesar est fermé, c'est son jour de repos. Le temps est beau, une dame promène son chien, elle se demande pourquoi quelqu'un prend une photo, elle ne trouve rien de particulier pour ça. Elle passe là tous les jours ou presque, c'est toujours pareil, la routine. Le camion pour les chevaux peut-être, il est garé de l'autre côté quelquefois, mais c'est bien tout ce qui a pu bouger ici. La route est peu passagère, César bricole un peu avec son café, quelques habitués le matin pour le café, les anglais du coin en fin d'après-midi, César est britannique, il est venu à sa retraite et en rouvrant ce bistrot, il a voulu faire renaître une de ces ambiances d'autrefois, un rendez-vous local, comme en Grande Bretagne d'ailleurs. Mais ici c'est plutôt le petit ballon de rouge, moins le demi de bière bien que quelques jeunes aiment en boire. Mais les jeunes, ils vont là où il y a du monde, c'est par accident qu'ils s'arrêtent. Normal, alors même si c'est pas ouvert tous les jours, pas beaucoup se cassent le nez, c'est juste pour le lien avec les autochtones, de temps en temps, pour s'insérer un peu mieux, surtout pour créer un endroit où les compatriotes vont commenter les nouvelles du pays de l'autre côté de la Manche.
La dame n'y rentre pas, ça ne se faisait pas de son temps, et elle garde ses principes. Au mieux un bonjour/bonsoir avec le patron s'il se trouve sur le pas de porte, mais la barrière de la langue freine, un sourire de circonstance fait le reste. Ainsi va la vie, de hameau en hameau, ainsi se passe le temps, ici et ailleurs, les hommes passent, s'en vont et reviennent, il y en a pour combien de temps!
Vert le gnome chewing-gum, le maître du bois de Saint Baume. Il est le grand bonhomme du clan. Les années bonnes, celles sans trop d'hématomes à cause des cyclones, il vient mettre un peu de baume au milieu des arômes, en lisière de bois de Sainte Baume. Il y fait un petit somme sur la chaume, se réveille à la chute d'une pomme tombé d'un ciel couleur monochrome. La faune aussi s'emballe, c'est le syndrome des autochtones détalant comme dans un autodrome ou un hippodrome. un petit monde pas monotone, des mômes fantômes aux genoux mercurochrome. A devenir atone, ils jouent et crient et sonnent mais sont autonomes. C'est la vie du Bois de Sainte Baume, on slalome au milieu des rhizomes, c'est une drôle de zone. mais du haut du dôme, quand on a son diplôme, on ne voit pas plus de mobile-home que de vélodrome, seuls quelques gastronomes repoussant les atomes dégustent de bonnes tomes sans peur des angiomes ou des fibromes. Ce n'est pas Vendôme mais accompagné d'un majordome, on se prend pour un astronome et on part facilement au planétarium, c'est tout comme. Un bel album si rien ne se termine dans un aquarium.
Deux pieds à terre quand on sait qu'il y a de plus en plus de sans domicile fixe, c'est trop. Il faut partager, quand on peut éviter d'avoir un pied à l'étrier et un pied dans la tombe. Mettre pied à terre n'est pas se mettre absolument sur le pied de guerre, se battre pied à pied, même au pied du mur je ne mettrai pas les pieds dans le plat, à moins d'avoir quelque chose d'important à mettre sur pied sur un pied d'égalité. Ne pas avoir les pieds dans le même sabot, c'est avancer sans se laisser marcher sur les pieds, alors que d'autres ne savent pas sur quel pied danser. Enfin bon, sur tout ça j'en mettrai pas ma main à couper, mais j'ai bien pris mon pied.
LES ALAMBICS
LE BOUILLEUR AMBULANT
ET L'ALAMBIC
Beaulieu sur Sonnette
Le bourg de Beaulieu, à neuf kilomètres nord-ouest de Saint-Claud porte bien son nom par sa situation au sommet et sur les flancs d'une haute colline au pied de laquelle coule la Sonnette.
L'état des paroisses de 1686 donne la comtesse de Sansac,comme dame de cette paroisse de Beaulieu de 94 feux où sont produits du grain et des châtaignes et où se pratique l'élevage.
Pour l'heure, c'est à un bouilleur ambulant que nous rendons visite, Claude PINTURAULT continue ce que son père lui a appris, faire de l'alcool avec du vin et des fruits.
Photo jcl
Sous le chateau d'eau désaffecté, l'alambic est au bord de la route.
Photos jcl
Claude Pinturault, l'officier machiniste a démarré très tôt pour preparer sa journée comme il en a plusieurs dans l'année, de Septembre à Mai.
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Le feu allumé sous les cuves, la chauffe est commencée.
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Photos jcl
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Le feu doit être entretenu.
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L'alcool est mesuré et pesé avec précision tant les règles sont rigoureuses!
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Traditionnellement, Claude perpetue le métier très ancien de bouilleur, comme son père le lui a appris.
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Aujourd'hui l'alcool qu'il produit avec et pour les apporteurs de vin et de fruits est consacré presque exclusivement à la fabrication du pineau.
Photos jcl
Le casse-croûte est immuable, c'est la rencontre avec les copains.
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Photo jcl
Ce reportage photographique a été réalisé grâce à Jacques Morel et bien sûr Claude Pinturault, il est concomitant à la réalisation d'un film dans une série consacrée à la tradition française et à ses artisans.
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L' AROMATHEQUE
DISTILLERIE D' HUILES ESSENTIELLES
Photo jcl
George Fraysse n'habite pas la Provence mais le Lot, à Carennac.
A 89 ans, comme un jeune papillon, il butine sa passion avec enthousiasme.
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Carennac, dans le Lot, au bord de la rivière Espérance, cette magnifique Dordogne qui abrite de superbes villages, tels que celui-ci, avec une centaine d'habitants dans le bourg en basse saison,site courtisé par les touristes, c'est ici qu'est né Georges Fraysse, où il vit ses passions pour la truffe et la lavande et autres huiles essentielles qu'il distille comme autrefois, en Haut Quercy.
Petite visite de Carennac
en Haut Quercy
Carennac est l'un des plus beaux villages de France, de 385 habitants, situé à 50 km au Nord-Estde Gourdon, dans le Haut-Quercy.
Petite commune desservie par la gare de Bétaille, sur la ligne d'Aurillac à Brive, Carennac se trouve au centre d'une région riche en curiosités naturelles et sites historiques d'un grand intérêt, dont à quelques kilomètres, le gouffre de Padirac et un haut-lieu de pélerinage: Rocamadour.
Baigné par les eaux de la Dordogne, resserré autour d'un prieuré clunisien fondé au XIe siècle, le village a conservé son aspect médiéval et chaque
pierre y raconte une histoire.
Le village de Carennac s'est développé à partir du XIe siècle, après la
fondation d'un prieuré de l'ordre de Cluny.
Blotti le long des fortifications du monastère, Carennac conserve bien des aspects du Moyen Âge.
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Le chant des pierres et des hommes.
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Photo jclt-Pierre
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Construction romane de la fin du XIe siècle augmentée au milieu du XIIe d'un
porche orné d'un superbe tympan sculpté. Ce tympan repose latéralement sur un faisceau de quatre colonnes faisant office de trumeau. Il offre aux regards une vision symbolique de la fin des temps. Occupant toute la hauteur du tympan, le Christ en majesté tenant le Livre et bénissant, est assis sur un trône richement orné. Les symboles des quatre évangélistes l'entourent tandis que les apôtres, répartis sur deux registres, contemplent la vision céleste.
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Tympan de l'églie Saint-Pierre
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Sur le causse, la lavande etles truffières
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Merveilleuse scénographie des odeurs, des couleurs et des papillons.
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Alternance de la lavande et des truffières.
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Et puis dans le bourg, Georges Fraysse,
passionément.
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Le nez du maître teste le géranium rosat de sa boutique qui est là depuis des années et qu'il n'arrose jamais, une plante ramenée de l'Ile de la Réunion par une connaissance.
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Dans son ancienne grange transformée en habitation et en aromathèque, Georges est assis dans sa cuisine en train de regarder le Tour de France, quand passent quelques touristes attirés par l'enseigne et les senteurs lavandées de son distillat qui a démarré ce matin dans l'alambic préparé par Laurence, son "aide de camp" qui est revenue cet après-midi pour l'accueil à la boutique.
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Laurence, "l'aide de camp" associative.
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Nous sommes le 12 Juillet et nous avons rendu visite depuis ce matin à ce vieil homme guilleret et fringant, très loin de son âge, au mental en verve et à la condition physique incroyable quand il nous emmène plus tard dans sa plantation de lavande et d'arbres truffiers pour enfin nous inviter à visiter sa serre expérimentale de Géranium Rosat, cette plante à la fragance si délicate.
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L'alambic est dans la boutique qui est donc aussi l'atelier de distillation.
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Toujours en mouvement, à 89 ans, Georges vient nous montrer comment il coupe la lavande à la faucille. A sa façon et manuellement, il démontre que son essence sera plus fleurie.
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Le bon tour de main de Georges.
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Pétales de rose et autres plantes fleuries sèchent avant d'être distillés.
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Parfum lavande, pas en Provence mais dans le Lot, le pays natal, le Causse.
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Visite de sa serre expérimentale, il est tourné vers de nouvelles sensations et vers demain.
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L'huile de massage signée Georges Fraysse, l'huile aus multiples vertus, née d'une passion pour l'aromathérapie.
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D'autres produits issus de la culture bio et des travaux de l'artisan.
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Après un drame familial, Georges a changé de vie et de métier, il a rejoint son causse lotois, abandonnant les Landes et ses terres céréalières pour lesquelles il était technicien agricole.
Il est revenu dans son village natal, Carennac, c'est là qu'il s'est spécialisé dans la culture de la truffe, et pour laquelle il a été le représentant de la Région Midi-Pyrénées. En alternance aux truffiers plantés sur le Causse, il y ajoute des pieds de lavande, voilà le musée des alambics d'huiles essentielles qui voit le jour, et plus tard, aujourd'hui, l'Aromahèque.
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Les arbres truffiers, chênes, pins d'alep, noisetiers ...
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Le four à pain de la ferme de Combette, près des plantations.
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Quelle belle rencontre avec Georges.
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Merci Georges, pour votre démonstration de vie, portez-vous bien et que la vie vous dure.
TÊTES DE FOIRE à BRION
BRION
PUY DE DÔME
Commune de Compains
LE CEZALLIER EN FOIRE
L'espace montagnard auvergnat est extrêmement contrasté, fait d'anciens volcans couronnés de vastes tourbières même au dessus de 1400m d'altitude, ce qui enrichit considérablement les domaines paysagers mais aussi ceux de la faune et de la flore.
Carte de la Communauté de Communes
Tout en haut du Cézallier, au pied de La Motte à 1273m d'altitude se tient la foire de Brion, dans le Puy de Dôme, à quelques encablures du Cantal.
C'est la fin de l'été, le temps est orageux et légèrement frisquet, quelques touristes arrivent à la foire, en haut de nulle part, pour voir ce qui peut bien se passer ici, ce 22 Août, et cela depuis des lustres.
Et puis les auvergnats, les paysans, les belles et bonnes têtes du Cézallier, ceux qui viennent se retrouver à l'occasion de la foire comme leurs ancêtres l'ont fait aussi avant eux, pour le plaisir et la recontre des vaches et des hommes, sur cette "montagne à vaches".
Pour tout décor la chaîne des monts du Cézalier, tout en haut de celle-ci, entre La Godivelle, Espinchal, Compains, à un quinzaine de km de Besse en Chandesse, loin tout de même au nombre impressionnant de virages pour s'y rendre, sur cette petite route de montagne.
Et là depuis des temps anciens a lieu pendant la belle saison la foire de Brion. C'est la période de l'estive sur les communaux et autres belles prairies humides, habitées par les Salers et les Aubrac.
Pour tout décor, un bar, c'est écrit dessus. Et des burons côte à côte ouverts les jours de foire où l'on se restaure traditionellement.
Le vieil édifice est au bord du foirail, en retrait des burons car il était ouvert toute l'année. Après des travaux de mise aux normes, il devrait l'être de nouveau à partir de l'été 2009. Le bistrot se nommera " L'ecir et l'angélique".
Beaucoup de vaches Salers, aussi des Aubrac, des Montbéliardes, des Abondance.
Au pays des montagnes à vaches et du fromage, cette belle réunion des hommes et des bêtes, c'est l'authenticité de la vie de la montagne, cette osmose séculaire qui a vu naître des gens simples et travailleurs, rudes et opiniâtres pour qui le sens de la famille et de l'avenir passait par l'élevage des animaux.
Les parfums des bêtes se mêlent aux odeurs des victuailles de midi qui sortent des burons et viennent lècher les papilles des hommes. Ces tripoux chauds eux embaument depuis le casse-croûte matinal jusqu'aux retardataires de 16 heures, bien arrosés.
Ces foires de Brion, ce sont encore les retrouvailles et le goût de passer un bon moment.
Le bon goût auvergnat, les victuailles ou cochonailles conviviales.
Les AOC du Cézallier, Cantal et Saint-Nectaire.
Des bancs de condiments, des fourches ou rateaux anciens, un "Géant des Flandres", une belle paire de cornes,
on trouve de tout sur un petit air de folklore pour egayer le commerce.
Les burons sont ouverts à la restauration, il y a des convives de 8h à 16 heures sans discontinuer.
Le pied de cochon est un des rois de la foire.
LES MONTAGNARDS SONT LA
LES BONNES TÊTES DE PAYS
Ce Cézallier conservatoire du passé grâce notamment à la traditionnelle et séculaire foire de Brion au centre d'un paysage grandiose d'où s'extirpent ces visages burinés et colorés, c'est cette auvergne des bâtiers, une Auvergne rude et attendrissante, peuplée de femmes et d' hommes de devoir, à la corde familiale sensible.
C'est quand même bizarre ce gars qui nous prend en photo, qu'est ce qu'y nous veut lui ?
VOILA LA FOIRE DE BRION
RIEN NE CHANGE VRAIMENT DEPUIS DES LUSTRES
POURVU QUE CA DURE
Textes de jcl
NOS DOYENS
LE PATRIMOINE HUMAIN
Qu'est-ce que la vie ?
C'est l'éclat d'une luciole dans la nuit.
C'est le souffle d'un bison en hiver.
C'est la petite ombre qui court dans l'herbe
et se perd au coucher du soleil.
Auteur inconnu
Marguerite VERDEAU,
98 ans depuis Mai 2008, est la doyenne de Fouquebrune.
Née en Mai 1910 à Fouquebrune, elle habite chez sa fille et son gendre, dans leur ferme. A 5 ans elle reçoit l'extrême onction car elle avait été victime d'un gros coup de froid sous un arbre après avoir fait une course folle en revenant de la garde des vaches.
Comme d'autres, elle fût étonnée d'entendre les cloches de l'église sonner un très beau jour de 1918. Ele avait 8 ans et s'en sovient comme si était hier.
Ce début Septembre, elle a bien voulu affronter le soleil pour faire des photos dehors.
jcl
Sur la canne la main n'a plus d'âge ou plutôt elle a l'âge du bois qu'elle serre.
La vie n'a pas d'âge
La vie n'a pas d'âge.
La vraie jeunesse ne s'use pas.
On a beau l'appeler souvenir,
On a beau dire qu'elle disparaît,
On a beau dire et vouloir dire que tout s'en va,
Tout ce qui est vrai reste là.
Quand la vérité est laide, c'est une bien fâcheuse histoire,
Quand la vérité est belle, rien ne ternit son miroir.
Les gens très âgés remontent en enfance
Et leur coeur bat
Là ou il n'y a pas d'autrefois.
Jacques Prévert
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ANNA AUPY
Née en 1910 à Busseroles en Dordogne, doyenne de Vouthon le 25 Août 2008 elle a 98 ans.
Issue d'une famille de cultivateurs, " un beau métier" dit-elle " où on vous prend la moitié de ce que l'on gagne!!".
"Si on élève trois poulets, on doit en redonner un et demi, c'est pas facile ça!" ironise t'elle.
"Dès que je rentrais de l'école à pied de Chez Levreau à Busserolles, où il fallait une demi-heure le matin et autant le soir, j'allais aider les parents à la ferme. Des fois le lendemain ils me disaient en patois, aujourd'hui tu vas garder les moutons, demain on verra, tu retourneras peut être à l'école si on a pas besoin de toi."
ayuei tu gardé lo oveillé, dema no veiran si tu torné à l'écola.
jcl
Les vieux
Les vieux ne parlent plus ou alors seulement parfois du bout des yeux
Même riches ils sont pauvres, ils n'ont plus d'illusions et n'ont qu'un coeur pour deux.
Chez eux ça sent le thym, le propre, la lavande et le verbe d'antan
Que l'on vive à Paris on vit tous en province quand on vit trop longtemps
Est-ce d'avoir trop ri que leur voix se lézarde quand ils parlent d'hier
Et d'avoir trop pleuré que des larmes encore leur perlent aux paupières
Et s'ils tremblent un peu est-ce de voir vieillir la pendule d'argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui dit : je vous attends
Les vieux ne rêvent p!us, leurs livres s'ensommeillent, leurs pianos sont fermés
Le petit chat est mort, le muscat du dimanche ne les fait plus chanter
Les vieux ne bougent plus, leurs gestes ont trop de rides, leur monde est trop petit
Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et puis du lit au lit
Et s'ils sortent encore, bras dessus bras dessous, tout habillés de raide
C'est pour suivre au soleil l'enterrement d'un plus vieux, l'enterrement d'une plus laide
Et le temps d'un sanglot, oublier toute une heure la pendule d'argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, et puis qui les attend
Les vieux ne meurent pas, ils s'endorment un jour et dorment trop longtemps
Ils se tiennent la main, ils ont peur de se perdre et se perdent pourtant
Et l'autre reste là, le meilleur ou le pire, le doux ou le sévère
Cela n'importe pas, celui des deux qui reste se retrouve en enfer
Vous le verrez peut-être, vous la verrez parfois en pluie et en chagrin
Traverser le présent en s'excusant déjà de n'être pas plus loin
Et fuir devant vous une dernière fois la pendule d'argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui leur dit : je t'attends
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non et puis qui nous attend
Jacques Brel - 1963
On a si peu de temps
Il y a déjà longtemps J'avais à peine dix ans Et je courais tant Pour arrêter le temps. Il y a déjà longtemps, J'ai eu vingt ans,Et je pensais pourtant Qu'il ferait toujours beau temps. Il n'y a pas si longtemps Que j'ai eu mes trente ans, Et je me disais en ce temps Que je mourrai dans pas longtemps. Et quand j'ai eu quarante ans, Je les ai chantés en dansant, Je les ai dansés en buvant, Je les ai bus en pleurant, Je les ai pleurés en pensant Que bientôt j'aurai cinquante ans. Et puis j'ai eu cinquante ans Et en regardant jouer mes enfants, Je me disais que peut-être en partant Je n'aurais pas soixante ans. Mais un jour j'ai eu soixante ans Sans avoir vu passer le temps, Et je me suis dit que peut-être j'aurai encore le temps De connaître mes petits-enfants Et d'avoir soixante-dix ans. Et maintenant j'ai soixante-dix ans, Et je me dis souvent Que de dix en dix ans, Je suis mort bien souvent, Et je me dis souvent Que je mourrai je ne sais pas quand, Mais que je mourrai en pensant Qu'on a si peu de temps. |
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Auteur : HAJ NASSAR Tarik |
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ELIE CHAMOULEAUD
Né à La Plaine de Bussière-Badil le 12 Septembre 1911, Doyen d'Ecuras, il habite avec sa nièce aux Defaix. Il a 97 ans ce 28 Août 2008.
Ancien maçon et employé à la Fonderie de Ruelle, il s'est marié à Catherine à l'âge de 21ans pour 73 ans de vie commune.
Catherine s'en est allé à 93 ans, courbée, à toujours gratter la terre, et consciente jusqu'au dernier souffle.
jcl
Vivre pour mourir...
Faut arrêter d'fuir
D'avoir peur d'mourir
Croire qu'on est rendu au bout
Comme au fond d'un trou
Ca fait pitié d'voir
Ceux qui sont sûrs de croire
Que pour eux c'est la fin
Alors qu'ils ont encore demain
Faut peut-être pas avoir peur de crever
Mais faut pas faire exprès d'tomber
Profiter de pouvoir vivre
Et ce, jusqu'à en mourir
Arrêter de suivre la cadence
D'un mort en sursis
Après tout, c'est pas d'la démence
Que de vouloir vivre sa vie...
Auteur inconnu
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ALBERT AUPY
Né en Mai 1911, il est le doyen de Montbron, ce 30 Août 2008, ses 97 ans dynamiques et très promeneurs.
Cheminot, il a parcouru un bon bout de France, pour terminer Chef de Gare adjoint à Angoulême...il y a quelques années.
jcl
Ses 18 ans rayonnants photographiés au creux de la main, il arbore une belle stature, fait ses courses et sa cuisine, lit toujours les belles lettres qu'il se procure chez le libraire.
Il raconte sa vie précisemment, sans effort de mémoire. jcl
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ALBERT JOSSELIN
Né le 2 Avril 1910, à Soudau en Loire-Atlantique, d'un père cantonie et d'une mère décédée quand il avait 15 ans, il a aujourd'hui 98 ans, il est le doyen de Rouzede ce mois de Septembre 2008.
A 8 ans, sa mère l'appelle de toute force pour qu'il rentre les vaches alors qu'il pense que les cloches sonnent pour un enterrement. C'est l'armistice de 1918.
Cultivateur, il arrive à Rouzède avec 4 vaches et 2 chevaux, mais sait déjà mener de 4 à 6 chevaux en ligne pour labourer.
Son père, mort en 1963 à l'âge de 88 ans, n'a pas pu lui acheter la bicyclette qu'il voulait, alors il s'est mis à vendre des peaux de taupes pour faire des manteaux, à 5 francs la pièce. Sous à sous, il a réussi à avoir son vélo pour 480 francs.
Tous les jours, Tanguy son arrière petit-fils lui rend visite, sans faillir.
jcl
Ce que je suis
Jadis, la brise sur mon visage,
reflétait mes vingt ans,
Des années après, chacun de ses passages,
Frôle mon corps, marqué par le temps.
Un bref regard en arrière,
Et voilà que je retrouve,
Les joies de ma vie et ses barrières,
Que mon coeur délicatementcouve.
Le temps a filé entre mes doigts,
En vain, j'ai essayé de le rattrapper.
La jeunesse m'a repris ses droits,
Je ne peux que l'accepter, et m'incliner.
Une larme à l'oeil, je comprends,
Qu'à travers le déclin de mon corps,
C'est l'humilité que j'apprends,
Afin de rencontrer sereinement la mort.
C'est après une existence bien remplie,
Que j'appose sur le Grand Livre de La Vie
Mon parcours, chargé de passions,
Mais aussi de raisons,
De souffrances, mais aussi d'espérances,
Ainsi que tous les sentiments,
Qui m'ont envahi jusqu'à présent,
Et qui font ce que je suis actuellement.
Florence Saillen, 31 12 2003
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Marie-Louise FAUVAUD
Née le 3 Mars 1905 elle a 103 ans et elle est la doyenne de Saint Adjutory.
Elle vit avec son fils en face de sa maison de naissance, à l'Epardelière où elle fut cultivatrice. Son mari décédé à l'âge de 89 ans, l'a laissé à la tête de 5 générations de sa famille directe.
A 81 ans, victime d'un accident cardiaque, le médecin ne lui donnait que 2 ou 3 ans à vivre...il y a 22 ans.
jcl
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LA LONGUE ROUTE
Issu d'une rencontre avec un belge et ses 3 chiens
ce reportage photo montre un homme en errance
de nos sociétés rentables et progressistes.
Ancien chef d'entreprise la route est devenue sa vie,
à laquelle il veut échapper jusqu'au bout du chemin...
jcl
Un peu de silence... un peu d'oubli
il y a tant de distance... entre nos vies
Mais parfois cela fait du bien de se sentir libre, cela apaise la brûlure de l'absence
en attendant qu'à nouveau nos cœurs vibrent, qu'un tourbillon emporte nos sens...
Un peu d'ennui... un peu d'errance
viendra le temps des retrouvailles, chacun apportant ses victuailles, je prendrai ta taille, je t'aimerai sans failles
En attendant je roule pépère, je rame dans ma galère, je tache d'être fier et de marcher droit
mais au delà de l'éther, des nuits altières, je bois des bières et je pense à toi.
la vie quotidienne déroule son ruban rectiligne, comme une autoroute sans détours
A chaque péage je mets les pièces et je fais signe aux employés sans amours
qui voient passer les voitures pleine d'amants, de solitaires, d'inconnus
je trace ma route, je casse la croûte, dans les champs les vaches broutent
ma vie privée, privée de tout,réclame ta tendresse et ton corps nu...
Auteur inconnu
Je suis un croyant qui ne croit plus en rien
Un être aimant qui n'aime plus vraiment
Une route que plus personne ne veut suivre
La nuit alors qu'il fait encore jour
Le froid bien que l'air soit si chaud
La passion d'avant le désespoir
Le lendemain auquel on croyait hier
La mort bien avant la naissance
Curieux monde qui tourne à l'envers du temps
Tué par les génocides
La misère des uns, la luxure dans laquelle sombrent les autres
la rue dans laquelle on marche
Celle qui mène droit vers un champs de bataille
La pluie d'après la tempête
le soleil qui crame ces déserts sans fin
Le déluge et les tremblements de terre
L'alcool au fond d'un verre givré
Le givre qui pend aux branches en hiver
Le malheur de ces gens déplacés
De place en place jamais rester
Ces fautes d'orthographe à jamais corrigées
Le non-renoncement de ces peuples
L'amnésie de ceux qui massacrent
Moi, je les aime tous ces déplacés,
Tous ces apatrides
Même si je suis un croyant qui ne croit plus en rien
Un être aimant qui n'aime plus vraiment.
Auteur inconnu
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Un autre homme égaré cherche le regard des autres
et un seul bonjour le réjouit.
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Encore un printemps Germaine.
AU BORD DE LA TARDOIRE
AU BORD DE LA TARDOIRE
Tourne et coule le temps. De ponts en ponts tourne et coule la vie, inexorablement.
A Chabrot la glace bloque les 2 roues du moulin.
Duo de barques pour de tranquilles amis pêcheurs.
Sur la Tardoire, que la nature est belle.
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Ça s'est passé un dimanche
Un dimanche au bord de l'eau
Elle avait sa robe blanche
Lui son nique poker à carreau
Il avait également des p'tits yeux rigolos
Et une langue qu'était pas dans sa manche
Si bien qu'il invita la jolie dactylo
A s'cacher du soleil sous les branches
Ça s'est passé un dimanche
Un dimanche au bord de l'eau.
L'écume des jours, le bas relief de la vie
LES AMIS DE MARC
LES AMIS DE MARC
Chez lui , un monde extravagant, des gens bien, célèbres et sentant bon notre belle histoire ou encore ceux du plus ultra de notre présent, enfin les anonymes comme cette petite fille à la fenêtre, romantique et expressive.
On refait le monde, on rencontre enfin ceux que l'on admire.
Sur 3 niveaux certains auront l'impression d'être dans un musée parce qu'il paraît figé.
Mais allez savoir si tout ne s'anime pas soudain au milieu de la nuit, si de grandes idées ne germent pas encore du fluide de ces prestigieux personnages, ou si de grandes et folles noces ne s'emballent pas lors de fêtes improvisées?
Les Amis de Marc sont légion, ils sont sortis de ses mains et il les a à sa main à Tusson où vous pouvez les rencontrer, en toute intimité.
La petite fille voulait aller jouer, c'est ce qu'elle voulait. Mais le jeu elle ne l'avait pas en tête. Elle se l'imaginait.
MARC DELIGNY
Marc DELIGNY a fait ses études dans la prestigieuse école Saint Lambert à Paris.
Il s'est spécialisé dans la restauration des monuments historiques.
En faisant son "Tour de France", il a participé à la restauration d'églises et de chateaux tels que la cathédrale de Reims, l'église Sainte Croix de Bordeau, l'église Saint Pierre de Nevers, l'église Saint Sauveur de Dinan, la basilique Saint Denis, la place Centrale d'Arras, la cathédrale du Mans etc etc...
En 1982, suivant une tradition établie depuis 3 générations, il réintègre l'atelier familial afin de perfectionner son art et ses connaisances en histoire de l'art, auprès de son père, expert reconnu, excerçant lui-même la profession d'antiquaire lapidaire au "Louvre des Antiquaires".
En 1987, Marc crée son propre atelier où il accueille et dirige des sculpteurs et conytinue d'éxecuter des oeuvres telles que le Groupe mythologique monumentalà l'entrée du Louvre", la fontainede l'hôtel "Il Cortile" rue Cambon à Paris...
Il réédite à l'ancienne différentes sortes de sculpture en pierre, marbre et bronze. Il crée "La Dame des Marais", la statue monumentale de Saint Pierre Aumaître, 'l'Homme de Marillac", le buste de Jean-Paul II, Jean-Yves Cousteau, Picasso, Malraux...
Il partage aujourd'hui son temps entre la France et les Etats Unis où il a une nombreuse clientèle vers San Francisco et Los Angeles. Il collabore également à l'édification et à la décoration d'un château aux environs de Chicago.
La Maîtrise est née depuis longtemps déjà.
Atelier de Tusson.
Marc Deligny et Gérald aux ciseaux.
Au village de Tusson, un beau site de Charente.
Le lion et le chien, dos à dos ils écrivent une fable.
Les années 30, les années fastes et folles, les inventions et une société riche et colorée, voilà ce qu'aime à revisiter Marc DELIGNY.
Une magnifique et rutilante Monet Goyon avec la tenue qui va bien, casque en cuir, lunettes d'aviateur en peau de lapin, l'illustration y est, et comme toujours, il va jusqu'au bout de ses talents et de ses envies.
Les mélodies ne sont pas les mêmes, mais il joue de la clarinette comme il joue de la Monet Goyon, avec authenticité.
Le Citroën U55
De Tusson et d'ailleurs, ici et plus là, pris dans l'objectif, surtout un grand ami de Marc Deligny comme il aimait à se confondre et à partager, Gilles.
*****
LES AMIS
Ses oeuvres sont si justes et personnifiées qu'elles sont son environnement "vivant".
Magistral
Marcel ZANINI
Le Curé de Tusson à droite, éminent personnage.
Armand Crouzeau, le voisin de Marc Deligny à Tusson.
Jacques est à la fenêtre. Il n'est pas resté de pierre au coeur des poètes. "Sa vie durant, il défendra les faibles, les opprimés, les victimes, avec une générosité bourrue mais toujours discrète. Avec Prévert, un univers à part se crée fuyant l'ordre voulu par Dieu".
Jaques Prévert, une fenêtre sur la vie.
« Le temps mène la vie dure à ceux qui veulent le tuer. »
Atelier Musée Marc Deligny à Tusson.
Un monde fou aime à se rencontrer dans l'atelier-musée de Marc Deligny à Tusson.
Un ami sûr.
Portraits en série.
Sculpture Marc Deligny.
L'aven de Marillac est un gouffre situé sur la Ligonne. Peu impressionnant, il s'agit surtout d'un gisement préhistorique situé aux Pradelles, où hommes et animaux se sont fait piéger. Une fontaine a été érigée sur la place de l'église avec une statue évoquant l'Homme de Marillac.
LA TOUR EN PLUMES
C'ETAIT PIEGUT PLUMIERS
Au retour de Nexon, après la rencontre avec le Bazar Forain, 3 oiseaux aux couleurs des vaches hollandaises firent subrepticement un cirque voltigeur sur nos têtes.
Une de ces journées caniculaires de la mi-Août 2009, une petite pause sur toute l'histoire de Piégut est nécéssaire avant de repartir vers de lointains périples.
Puis 4 et 5, puis 10 et une vingtaine sur la tour de Piégut en commémoration.
Si rare qu'il en mérite cette série de photos à déguster.
C'EST LE CIRQUE
C'EST LE CIRQUE
Le cirque est né en Angleterre en 1770, lorsque Philip ASTLEY eut l'idée de réunir saltimbanques et écuyers dans un même spectacle. Il installera, par la suite, le premier établissement parisien en 1774 au Faubourg du Temple. Très vite, les premiers numéros comiques apparaissent sous la forme de parodies des numéros de voltiges. Puis un jour, le comique met pied à terre : Le clown était né.
Le cirque subsistera, sous une forme à prédominance équestre, jusqu'au début du XXème siècle. La piste ronde a d'ailleurs été créée spécialement pour les numéros de voltige.
Par la suite, au fur et à mesure les numéros d'artistes exotiques deviennent de plus en plus nombreux, le cirque réduira la place faite aux chevaux au bénéfice des ménageries.
Les jongleurs trouvent naturellement leur place aux côtés des écuyers, de l'acrobatie et du comique. On voit aussi sur la piste de nouvelles attractions venues directement des spectacles de music-hall : c'est le cas de la prestidigitation et de la magie.
La découverte des arts du cirque permet de percevoir à quel point l'art est une dynamique perpétuelle.
Plus que toute autre forme d'art, le cirque vit d'un échange entre les emprunts qu'il fait à la danse, au théâtre, à la musique et la source d'inspiration qu'il représente pour les arts plastiques.
Avec la Compagnie BAZAR FORAIN
sur La Route du Cirque de Nexon
Dans la cour du chateau de Nexon, la farandole des chapiteaux.
Ah ! Si le clown était venu !
Il aurait bien ri, mardi soir :
Un magicien en cape noire
A tiré d'un petit mouchoir
Un lapin, puis une tortue
Et, après, un joli canard.
Puis il les a fait parler
En chinois, en grec, en tartare.
Mais le clown était enrhumé :
Auguste était bien ennuyé.
Il dut faire l'équilibriste
Tous seul sur un tonneau percé.
C'est pourquoi je l'ai dessiné
Avec des yeux tout ronds, tout tristes
Et de grosses larmes qui glissent
Sur son visage enfariné.
Maurice Carême
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BAZAR FORAIN
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